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special guest
Allison Moorer
Monday 4 & Tuesday 5 February 2008
latest cd
Washington Square Serenade
Il y a vingt ans, on découvrait Steve Earle avec son album classique Guitar town. Entre Springsteen, Dwight Yoakam et Townes Van Zandt,
une valeur sûre de l’americana progressiste, un outlaw du folk-rock aux disques toujours bienvenus, à défaut d’être régulièrement renversants.
En 2007, Steve Earle bouge : nouvelle maison (il a quitté le Tennessee pour New York), nouvelle copine (l’exquise chanteuse Allison Moorer) et nouveau départ artistique. Steve Earle a fait produire son douzième album par le Dust Brother John King,
un gars qui a notamment travaillé avec les Beastie Boys, Beck ou Hanson. Et ça s’entend. Un peu.
Steve Earle a mis de la boîte à rythmes et des boucles dans ses musiques de terroir – car ses chansons restent ancrées dans le songwriting traditionnel
de troubadour américain, instruments à cordes, voix intense et des histoires plein la besace.
Steve Earle et les artefacts technologiques, c’est un peu comme les éoliennes en plein champ :
il y a ceux qui sont pour, il y a ceux qui sont contre, mais tout le monde sera d’accord pour dire que sa musique y a gagné en énergie.
A 19 ans, Steve Earle s installait à Nashville, avec l'espoir de s'imposer dans le monde de la country. En vain. Trop rock and roll, le gars.
Le succès, il le trouvera avec un rock énergique à la Springsteen, au mitan des années 1980. Avant de plonger pour possession d'héro.
A sa sortie de taule en 1995, il renoue avec ses racines, sort des albums émaillés de chansons bouleversantes,
où transparaît sa tendresse pour l'Amérique des perdants. Avec des titres comme «Tennessee Blues» ou «City of Immigrants»,
«Washington Square Sérénade» (New West/Socadisc), son nouveau CD, est une de ses grandes réussites.
Miracle : le voici à Paris, en solo et en duo avec sa femme, Allison Moorer. On y court. Bernard Loupias
Le Nouvel Observateur - 31/01/2008